La soie du Carré Hermès

A l’origine de la soie il y a un papillon. Le Bombyx du mûrier (Bombyx mori) ou plutôt, pour être plus précis, son cocon. Celui que la chenille (le ver à soie) va tisser pour préparer sa métamorphose.

En Chine, où la soie est apparue entre 3000 et 2000 avant JC, on attribue la découverte du ver à soie à l’impératrice Leizu. La légende raconte qu'elle buvait du thé sous un mûrier lorsqu'un cocon tomba dans sa tasse. Comme elle voulait s’en débarrasser, un fil de soie s'en détacha et plus elle tirait, plus le fil s'allongeait. L'enroulant autour de son doigt, elle ressentit une chaleur agréable et eut l’idée de le tisser. L'impératrice en parla autour d'elle, et cette découverte se propagea donnant ainsi naissance à la sériculture (l'élevage du ver à soie).

 Un papillon, c'est 300 oeufs qui donnent 300 vers à soie, donc 300 cocons et 450 kilomètres de fil et 450 kilomètres de fil c’est un Carré Hermès.

A lui seul, un cocon peut procurer 1,5 km de filaments qui, une fois extraits, partent à la filature pour y être tordus, regroupés en une sorte de gros paquet de longs fils blancs sur des « dévidoirs » pour former une « flotte », puis "moulinés" c’est-à-dire tordus ensemble pour leur donner plus de solidité puis tissés et enfin "décreusés", c'est-à-dire lavés au savon de Marseille pour rendre le tissu brillant, souple et soyeux.

Il existe différents types de soie différenciés par leur tissage : mousseline de soie, organza de soie, satin de soie, soie pongée, twill de soie, etc.

Le twill de soie n’est donc pas une matière mais bien une façon de tisser le fil.

Cette technique, caractéristique des Carrés Hermès, permet d’obtenir une soie plus souple mais résistante qui rend les tissus quasi infroissables et met en valeur les magnifiques couleurs de ces Carrés que nous aimons tant.

Sources :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Soie

https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9riciculture